Le Vaudou (aussi écrit : vodû, voodoo, voodum, vôdoom, vudû) remonte au XVI ième siècle lors de la déportation d'esclaves africains dans les caraïbes. C'est encore une religion très vivante d'origine Ouest et Centre-africaine (Fon/Yorouba/Congo) et développée dans les Caraïbes, ayant syncrétisé des éléments du Vodun, de la chrétienté (mélange de rites africains et de pratiques chrétienne).
Le temple Vaudou se compose de deux parties:
- Le houmfort qui est une petite pièce carrée dans laquelle est dressé l'autel des dieux
- le péristyle qui est une sorte de tonnelle où se déroulent les cérémonies. Au centre se trouve un poteau ou mitan qui assure la communication entre le ciel où demeure le Maitre inacessible et le monde terrestre.
Les cérémonies se divisent en différents rites dont les deux principaux sont:
- Le rite Rads qui est un rite d'initiation et d'hommages au " loa "
- le rite Petro qui possède un caractère purement magique. Le culte des morts est essentiel dans le Vaudou. Parmi les êtres surnaturels à recevoir un culte, les morts viennent immédiatement après les loa. Les défunts sont protégés avec attention par les vivants afin d'éviter que des sorciers maléfiques (les bokos) ne les transforment en Zombies afin de les faire travailler à leur profit. Ainsi les tombes sont constituées de solides blocs de pierres ou de briques et de ciment, sur lesquels veille l'effigie du Baron Samedi. Les morts sont ainsi vénérés mais également craints. Ainsi en quittant la maison, l'on fait faire plusieurs tours sur lui-même au cercueil avant de se rendre au cimetière, ce afin que l'esprit du défunt ne retrouve le chemin de la maison (et ne vienne importuner les vivants).
De nombreuses superstitions complètent également la vie quotidienne des adeptes. Les hougans (prêtre mais également sorciers et guérisseurs) et les mambos (prêtresses) se disent descendants directs des différentes divinités. Ils confectionnent des ouangans (des charmes) de différents types: " ouangas-envoûtement ", " ouangas-mort ", " ouangas-amours "... Les talismans ont également une grande importance. En particulier les paquets-Congo composés d'épices, de terre (prélevée dans une église, dans un carrefour, dans un bois et dans un cimetière), de poudre à canon et de poudre de corne de taureau. Ces éléments sont ficelés dans une enveloppe en satin de couleur vive surmontée de plumes et garnie de verroteries, et sont destinés à différentes thérapeutiques car consacrés selon le rite Petro ils sont censés guérir tous les maux.
Le prêtre ou la prêtresse se nomme Houngan et Mamboou. Ils sont les chefs d'une confrérie ou d'une secte autonome. Il n'y a pas de hiérarchie à proprement parler. Les grades n'existent que pour prouver leur degré d'initiation. Un houngan n'a de pouvoir que sur ceux qui se placent volontairement à son service et des servant(e)s des esprits de son sanctuaire. Un prêtre peut être n'importe qui, depuis la paysanne ignorante qui a construit un autel pour les esprits des voisins, jusqu'au houngan cultivé qui habite la ville.
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