mardi 1 avril 2008

JE M'APPELLE TOI - JACQUES SALOME

Commencé le : 02/04/2008
Fini le :

Il y a de l'amour un noyau d'absolu semblable à l'éclat du diamant, une part d'inaccessibilité qui invite à dépasser les limites du futur.
Il y a dans tout amour la rencontre de deux amours qui se cherchent, se découvrent, s'amplifient et se perdent ou se complètent pour créer au-delà de la rencontre, une durée, une vitalité, un plus à l'existente.
Je m'appelle toi dit les émerveillements, les risques et les pièges de l'amour-fusion dans l'infini désir de se chercher et de se perdre dans l'autre.
Ce livre n'est pas à lire mais à entendre au plus profond de soi.

SEPTEMBRE
"Mes naissances multiples restaient toujours fragiles, incertaines et trop pudiques. J'étais à l'orée de l'existence."

"C'est le chemin de ton absence en moi qui m'effraie. Ce n'est pas douleur mais peur. La peur encore indolore mais tellement présente en moi de se perdre l'un à l'autre, de se dissoudre dans le moindre espace, de disparaître encore vivante de toi dans un repli caché du temps. Je ne crains pas l'oubli. Je crains la destruction, le morcellement de nos attentes. La séparation est moins dangereuse que l'errance, mais plus mortelle que le quotidien d'une attente vaine."

"J'ai pris racine en toi, tu es la nourriture de ma vie."

"Je caressais ma peur pour l'adoucir, la convaincre de ne pas naître, de ne pas exister, de me laisser encore respirer un peu. J'éloignais toutes mes pensées de demain. je niais sans cesse le futur pour un présent incertain, un présent à faire, à bâtir désespérément avec des mots fragiles et des regard mouvants, avec des gestes trop hâtifs pour être vraiment chauds."


"Le vent criait du fond de la seine, peut être venait il de plus loin, il emportait la chaleur du jour et même ses odeurs. La nuit hésitait à venir, prudente ou oublieuse. C'était un de ces jours où personne n'attend le soir."

"Autrefois, j'allais dans ces mêmes rues, frileuse, tendue, aventureuse, mais encore inexistente. Avec les yeux immenses du besoin d'être et les gestes étriqués du refus. Autrefois, c'était avant. Avant toi.
Autrefois, je glanais des moments oubliés par les autres. Autrefois je m'inventais des morceaux de vie. Je machouillais des restes d'existences. Je mensongeais. J'allais ainsi monsengeuse, forcant le monde des isées à m'accceuillir, puisque celui là, le monde de la rue, celui des objets et des gens, ne semblait pas vouloir me faire une place.
Autrefois, ce temps où j'étais à naître, où j'étais attente indécise et exigence stérile."

"Les peurs sont les nids où dorment les désirs. C'est le désir qu'il me faut rejoindre pour l'eveiller."

"Oui je m'exile de trop t'aimer. je fuis mon trop grand besoin de toi. Il me poursuit plus fort car je l'ai emporté."

"Nous nous sention coincés entre la plaie et la cicatrice."

"Dans cette ville immobile, nous étions chacun un univers infini et unique, gravitant autour d'un semblant de vie."

"Je suis une feuille qui ne veut pas se décrocher de son arbre histoire."

"Je deviens le miroire où tu te cherches. Je te suis reconnaissante de cette recherche où je me trouve, aussi."

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