lundi 21 avril 2008

PEUPLEMENT


Il y a 5 000 ans environ (v. 3 000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, appelés Austronésiens par les archéologues, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taiwan. Vers 2 000 av. J.-C., des migrations ont lieu de Taiwan vers les Philippines. De nouveaux mouvements de populations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1 500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines à la Nouvelle-Guinée et, au delà, aux îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.


Les plus anciennes traces de peuplement de la Nouvelle-Calédonie retrouvées à ce jour remonteraient à la fin du second millénaire avant J. C. , soit il y a environ 3200 à 3300 ans. Il s'agirait de populations de langues austronésiennes dont l'autre caractéristique était de maîtriser l'art de la céramique. En 1917, le géologue Maurice Piroutet tomba sur des fragments de poteries dans une localité de la côte ouest du Nord de la Grande Terre (sur la plage de Foué près de Koné) appelée Lapita. e nom fut par la suite retenu par les archéologues pour désigner l'ensemble de ces poteries et le complexe culturel qui y est associé non seulement pour la Nouvelle-Calédonie mais également l'ensemble du Pacifique. En effet durant tout les XXè siécle divers chantiers de fouilles devaient mettre à jour d'autres exemplaires de ces poteries. Pour la Nouvelle-Calédonie, la première grande campagne de fouilles fut celle menée en 1952 par E. W. Gifford et D. Shutler. Depuis cette date et jusqu'à nos jours les archéologues se sont succédé sur le terrain faisant d'autant progresser la connaissance du passé pré européen de la Nouvelle-Calédonie. Citons, Golson en 1962, Smart en 1969, Frimigacci (ORSTOM) dans les années 70 et 80, et plus récemment Galipaud (IRD) ou encore Christophe Sand (Université de la Nouvelle-Calédonie).


Il semble aujourd'hui qu'un certain consensus se dégage parmi les spécialistes quant à une typologie de ces poteries néo-calédoniennes. On distingue généralement deux périodes pour cinq grands types morphologiques de céramiques.

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